MEDECINE ESTHETIQUE

La médecine esthétique diffère de la chirurgie esthétique dans le fait qu’elle rassemble des techniques peu invasives réalisées simplement au cabinet du chirurgien. Elle a recours à des techniques médicales qu'elle qualifie de douces se limitant aux tissus superficiels (par exemple des injections sous cutanées) et qui sont pratiquées sans anesthésie générale, ni hospitalisation.

Elle est utilisée soit en prévention, soit en complément de la chirurgie. Elle permet aussi de retarder les effets du vieillissement.

Les principaux actes de médecine esthétique réalisés par le Professeur Tropet concernent le traitement des rides par injections de Botox et d’Acide Hyaluronique.

Moins invasive que la chirurgie esthétique, ses résultats sont aussi différents. La médecine esthétique permet de préserver son capital jeunesse mais elle est moins efficace que la chirurgie pour une correction plus importante comme le lifting cervico-facial par exemple.

Les résultats obtenus sont réversibles car les produits sont dégradables. Les suites sont plus légères qu’en chirurgie et même, dans la plupart des cas, quasi inexistantes.

La médecine esthétique intervient principalement pour combler les rides, redonner du volume au visage ou le redessiner par le comblement à l’acide hyaluronique.

En France, la médecine esthétique a été reconnue en mai 2007 par le Conseil de l'Ordre des médecins, sous le nom de médecine morphologique et anti-âge. De part sa formation et connaissance des muscles du visage, le chirurgien esthétique est parfaitement qualifié pour réaliser des actes de médecine esthétique.

A l’origine, le Botox® (nom commercial de la toxine botulique) est un produit utilisé depuis 1980 dans le traitement du strabisme et du blépharospasme, ainsi que dans diverses indications neurologiques. Depuis 1989, il est également utilisé en médecine esthétique pour le traitement des rides. Il est autorisé en France depuis 2003.

Ce traitement cosmétique est l’un des produits les plus performants pour éliminer les rides et les sillons du visage causés par les mouvements répétitifs. Comme bien des découvertes médicales, ses propriétés antirides ont été observées par hasard. Une ophtalmologiste canadienne qui traitait les spasmes oculaires par des injections de ce produit a remarqué que le traitement faisait également disparaître les rides autour des yeux. Son efficacité et son inocuité en font un traitement de référence du rajeunissement facial non chirurgical.

Les rides traitées par le Botox® sont celles formées par la contraction des muscles du visage. L’apparition de ces rides dynamiques est due à la contraction répétée des muscles sous la peau causant des rides à la partie supérieure du visage (front, glabelle et pourtour des yeux).

Le Botox® a pour effet de bloquer la substance chimique qui contracte le muscle et donc l’apparition de la ride. On l’utilise donc pour réduire la contraction des muscles du visage ce qui entraîne la diminution des rides et l'obtention d'un effet lifting.

On utilise le plus souvent le Botox pour corriger les rides du tiers supérieur du visage, sur le front.

Les rides traitées le plus couramment sont : la ride du lion, les rides entre les sourcils, les rides de la patte d’oie (autour des yeux), les rides horizontales du front. Le bas du visage peut aussi bénéficier d’injections de Botox au niveau des rides au dessus de la bouche. Il peut aussi être employé au niveau du cou afin de détendre les muscles qui causent la formation de cordes qui s'étendent du menton jusqu'aux clavicules.

La toxine botulique utilisée en cosmétique est une protéine purifiée, biodégradable dans le temps. Elle est injectée à des doses très minimes par rapport aux doses utilisées dans les affections musculaires,

Les injections sont pratiquées avec une aiguille fine, sans anesthésie et sont peu douloureuses. La séance dure 15 minutes en moyenne. Le nombre de doses à utiliser est déterminé par le médecin. Le produit est injecté au niveau du muscle. Il reste localement dans la zone injectée. Les autres parties expressives du visage ne sont pas affectées pas plus que les nerfs sensoriels : il n'y a donc pas de perte de sensibilité au point d'injection.

L’effet de l’injection est visible à partir du 3e jour pour s’installer complètement après deux semaines environ. L'intervention peut être répétée après quelque temps.

La séance est peu douloureuse. La piqûre, qu'on ressent est très légère et ne provoque peu ou pas d'effets secondaires.

Les effets secondaires sont rares et jamais permanents. À l’occasion, il peut y avoir de légères ecchymoses (pouvant facilement être camouflées par du maquillage), des rougeurs temporaires voire un léger œdème lui aussi temporaire. Plus rarement de légers maux de tête de courte durée.

La très grande majorité des patients n’ont aucun effet secondaire.

Les complications sont rares et réversibles et surviennent en cas de mauvais dosage. La tendance actuelle est à l’utilisation des concentrations de produit faibles pour éviter de figer les expressions et conserver un visage naturel.

Les contre-indications formelles concernent les patients qui sont atteints de pathologies musculaires de même, par principe de précaution, que les femmes enceintes ou qui allaitent.

L’effet du Botox est d'environ quatre à six mois. Cependant, au fil des traitements, le Botox agit plus longtemps (jusqu'à six ou même huit mois).

L’acide hyaluronique est l’un des principaux constituants de notre peau. Ce polysaccharide, présent dans tout le corps humain mais à 56% dans la peau, surtout le derme, est l’élément principal pour élastifier la peau. L’Acide Hyaluronique ne pénètre pas dans l’organisme de l’homme, il reste dans la couche cornée. Il contribue à l’hydratation du derme en attirant l’eau. Capable d’absorber plus de 500 fois son poids en eau, il agit comme une éponge et apporte du volume. L’Acide Hyaluronique contribue donc fortement à hydrater la peau.

Ce composant naturel de notre organisme diminue avec l’âge. Nous en perdons 8 à 10% tous les 10 ans. Globalement à 50 ans, nous avons perdu 40% de notre acide hyaluronique. Cette diminution provoque une perte de fermeté, de volume et d'élasticité ; ce qui entraîne souvent un affaissement ou un visage d'apparence plus ridé. D’où le concept de compenser les carences de l’organisme, les pertes des volumes et les rides avec des injections d'acide hyaluronique.

Ce produit de comblement est utilisé pour différents types de corrections : les rides et sillons, la volumétrie (comme le relâchement du bas du visage). Plus précisément, il permet de combler les rides et sillons du bas du visage (sillons nasogéniens, plis d’amertume…).

Il peut aussi servir à remodeler certaines parties du visage comme les lèvres, les tempes, l’arête nasale, le menton ou les pommettes et à remplacer le volume perdu afin d’obtenir un visage rajeunit.

Le principe de base est l'injection d'un produit fluide dans l'épaisseur de la peau ou dans l'espace sous-cutané visant à créer un volume de comblement ou d'augmentation.

L’Acide Hyaluronique se présente comme un gel viscoélastique transparent et homogène, sous des formes plus ou moins réticulées (fluides) en fonction des applications. Obtenu par biosynthèse, il est d'origine non animale et donc présente très peu de risques d’allergies.

La séance dure de 10 minutes à 20 minutes. Les injections sont réalisées directement dans les rides à l’aide d’une seringue munie d’une aiguille très fine ou d’une canule. Quasi indolores, elles se pratiquent avec une crème anesthésiante locale. La quantité de produit nécessaire varie selon l’étendue de la zone à traiter.

Les résultats sont visibles immédiatement mais vraiment stables à partir d’un mois. La reprise de l’activité peut être immédiate.

Une fois injecté dans le derme, l’Acide Hyaluronique est lentement dégradé, ce qui explique que ses effets s’estompent avec le temps. Leur durée varie selon les zones (et donc du type d’acide hyaluronique utilisé). Elle se situe entre 6 et 12 mois sur le visage. Il est donc recommandé de répéter les injections tous les 6 à 12 mois en moyenne pour en maintenir les bénéfices tout en respectant un délai de 3 mois minimum entre chaque séance pour garantir l’efficacité du traitement.

Les produits utilisés étant résorbables, les quelques complications observées sont toujours réversibles. De petits bleus, des rougeurs ou un léger gonflement peuvent survenir chez certaines personnes, aux points d’injection.

Les contre-indications concernent des antécédents de granulome, des troubles de la coagulation sanguine, ainsi que les femmes enceintes.