L’AUGMENTATION MAMMAIRE
Présentation de l’intervention
L’augmentation mammaire est une intervention de chirurgie esthétique destinée à donner plus de volume à la poitrine par la pose d’implants ou prothèses mammaire. Elle permet d’améliorer la taille et la forme des seins afin d’harmoniser la silhouette.
Les prothèses mammaires seront positionnées devant ou derrière le muscle pectoral suivant les indications.
Les résultats pourront être différents suivant la morphologie de la patiente, le type et le volume des prothèses posées et la technique opératoire.
L’augmentation mammaire est l’une des interventions de chirurgie esthétique du corps les plus demandées. La qualité des prothèses, la précision du geste chirurgical en font une intervention sûre avec la possibilité de prévoir facilement ses résultats.
Une intervention d’augmentation mammaire peut être envisagée dès que la patiente est majeure et que le développement de sa poitrine est terminé. La demande est ainsi fréquente chez les jeunes filles mais l’augmentation mammaire peut être réalisée à tout âge. Elle n’interdit pas l’allaitement mais il faut attendre six mois après l’intervention pour envisager une grossesse.
Une mammographie pré opératoire est souhaitable après 30 ans ou avant s'il existe des antécédents familiaux de cancer du sein.
Principales indications pour l’augmentation mammaire
Augmentation mammaire avant et après l'intervention
Les femmes choisissent l’augmentation mammaire pour des raisons très personnelles, surtout quand elles trouvent leurs seins trop petits. L'hypotrophie mammaire peut être congénitale ou survenir plus tardivement suite à un amaigrissement ou des grossesses.
On constate l’hypoplasie mammaire lorsque le volume de développement des seins est insuffisant par rapport à la morphologie de la patiente, au moment de la puberté ou même parfois après.
Elle peut être isolée ou associée à une ptôse mammaire (les seins tombent). Il y a alors un affaissement de la glande mammaire avec une distension de la peau.
Augmentation mammaire avant et après l'intervention
Les implants mammaires
Les prothèses mammaires sont faites d’une enveloppe externe souple, renfermant un liquide d’eau salée (sérum physiologique) ou un gel de silicone (gel cohésif). Ces deux implants ont des avantages qui leur sont propres. Mais à ce jour, 99% des implants mammaires posés sont en gel de silicone.
Le gel de silicone offre une sensation beaucoup plus naturelle des seins au toucher mais nécessite une incision plus longue. Par ailleurs, les prothèses mammaires en gel de silicone nécessitent un suivi clinique et radiologique plus rigoureux.
Je vous conseille et vous accompagne pour le choix des prothèses, en particulier en ce qui concerne l’adéquation entre votre morphologie et l’obtention d’un résultat le plus naturel possible que je recherche systématiquement. Pour obtenir un sein harmonieux naturel, il est préférable de choisir un volume pas trop important.
L’intervention d’augmentation mammaire : technique et déroulement
L’hospitalisation est de 24 heures le plus souvent, mais l’intervention peut parfois se faire en ambulatoire. Elle dure entre une heure et une heure trente, généralement sous anesthésie générale.
La technique consiste en trois types d’incisions classiques :
- au niveau de l'aisselle (voie axillaire), les prothèses sont alors placées derrière le muscle grand pectoral. Cette voie d'abord axillaire a ma préférence en l'absence de ptose mammaire.
- au niveau de l'aréole
- ou en dessous du sein, au repli infra-mammaire.
Pour ces deux voies d'abord, les prothèses peuvent être placées devant ou derrière le muscle grand pectoral.
Les incicions mesurent entre 2 et 4 cm. Elles permettent de placer la prothèse en dessous d’un ou plusieurs muscles ou sous la glande (entre le muscle et le tissu mammaire).
La pose de la prothèse devant le muscle offre, entre autres, l’avantage de faciliter le placement des gros volumes mais l’inconvénient de rendre plus visibles les défauts de prothèses, en particulier les plis, si le sein de départ n’est pas suffisamment épais et si la patiente est très mince. Par ailleurs, l’examen radiographique est plus complexe.
S'il existe une ptose mammaire associée, celle-ci peut être corrigée dans le même temps opératoire qu la mise en place de l'implant. Mais dans ce cas, la rançon cicatricielle est plus importante. Il faut en effet, comme pour la correction des seins tombants, réaliser une cicatrice autour de l'aréole, verticale sous l'aréole et horizontale dans le sillon sous-mammaire.
>> En savoir plus sur les gestes chirurgicaux de la chirurgie des seins.
Après l’intervention d’augmentation mammaire
Le plus souvent, des drains de redons sont mis en place afin d’aspirer tous les fluides qui vont entourer la prothèse, pendant les premières 24 heures. Ceci réduit les douleurs postopératoires et minimise les hématomes. (Selon certaines études, la présence de sang autour de la prothèse non drainée pourrait être à l’origine de certains types de coque.) Un premier pansement est mis en place qui est retiré au bout de quelques jours.
Cinq à huit jours après la sortie, lors de la consultation, le port d’un soutien-gorge de contention est conseillé pendant environ 1 mois, nuit et jour. La cicatrice s'estompera normalement dans les 12 mois qui suivront. Le temps de récupération diffère d’une personne à l’autre mais la reprise des activités peut se faire après environ 2 à 4 semaines. Le résultat s’apprécie à partir du 3e mois.
Suivi et complications éventuelles
Une prothèse, qu’elle soit remplie de gel de silicone ou de sérum physiologique, a une durée de vie d’environ 10 à 15 ans. On ne peut pas l’estimer précisément a priori puisqu’elle dépend de l’éventuelle survenue d’une complication.
Un suivi régulier est donc souhaitable et des réinterventions seront nécessaires pour changer les prothèses.
Des complications propres à la chirurgie mammaire peuvent survenir : infection, hématome, altération de la sensibilité du mamelon et du sein, cicatrices hypertrophiques, voire chéloïdes, etc. S’ajoutent à cela les risques spécifiques à l’augmentation mammaire : formation de plis ou de vagues, contracture capsulaire, risque de rupture et formation d’une coque fibreuse (réaction à un corps étranger) autour de l’implant nécessitant une nouvelle intervention.
Un épanchement séreux tardif rare peut survenir et imposé un bilan à la recherche d'un lymphome.
Il n’y a pas d’incidence sur le risque d’apparition d’un cancer après ce type de chirurgie.
Dans de rares cas, l'intervention peut être prise en charge par la sécurité sociale :
1) si le développement du sein est très insuffisant
2) s'il existe une malformation congénitale des seins (seins tubéreux).
3) Ou s'il existe une asymétrie mammaire importante avec un seul sein peu développé.
Dans ces cas, une demande d'entente préalable est rédigée au médecin conseil.